lundi 24 février 2014

vendredi 15 novembre 2013

Implore.

Entonne!

Vide l'intérieur de toi dans le cadre-silence, dans le cadre poli. Résonne le fracas de tes billes moites, tes bille-douleurs qui dévalent en cascade les marche-odeur-d'encens. Entonne ta brisure, entonne!
Concerto d'orgue-suppliques.

Nous t'attendons, depuis notre siège de hauteur, perchés sur l'autel de l'espoir-lumière, les serres contractées fort, plantées dans le marbre-institution. Entonne, silence-homme, ta servitude vile, ton humilité-feinte.
Nous t'attendons...

Tes genoux frêles et usés... 
Agenouilloir-chaines.
Ton regard contre-plongée... 

Traine le crissement de tes os sur le carrelage lisse, dégouline la cire chaude de nos objet-phalus, la cire chère sur tes plaies et prières...
 Mets la main à la poche et le tronc... emplis-le!
 ...notre ventre bedonnant...

 Nous t'attendons, depuis notre siège de hauteur, perchés sur l'autel de l'espoir-poursuite-lumière, les serres serrées plus fort encore, incrustées dans le marbre-institution. Entonne, fourmi coupable, ton humilité-parenthèse, ta brisure, ton cul rouge... Domination-tabou d'un nous imprononçable sous peine de bucher, de pinces, de vierge de fer, de berceau de judas, sous peine de courroux, de croisade-culpabilités, d'enfer-de-limbes...

Ton échine repose-pieds... 
Agenouilloir-chaines. 
 Ton regard contre-plongée... 
Implore! 

Nous t'attendons...

mardi 5 novembre 2013

Je ne



Comme je ne savais... Je ne...
ton souffle.
Ta bouche qui m'embrassa
Et ton souffle entré en moi jusqu'aux pieds
Entré
Jusqu'à la sanctification venine.

Porte ouverte ma bouche.
Mon amour entière demeure, mon amour toiture, mon amour je tu
Et ton souffle
aspira dans mes veines la fluidité d'eau ruisseau,
d'eau pas glacée pas brulante
Les fausses racines chêne
La roucoule impression

Le corps qui reçut
ton tu
ta bouche
ton noyau
ton aime
tes alvéoles
tes lombrics
tes dichotomies
ta mémoire vieille

Plus rien ne serait jamais pareil...

A ta brise épaisse, velours,
je pense.
Au magma qui durcit lentement
A la pression des lignes sèches, des ramifications enfer, des routes qui séparent le rouge et le bleu de la sanguinolente ouverture.
Chaque parcelle de ce  Je ne...            Je ne...
Plus assez de rien, maintenant, qui coule là, dedans
Pénétrée transformée la substance ma substance
le corps

Ton corps aussi...
je pense

à ta bouche qui me souffla
sans que je sache
qui me souffla
un manque
pas n'importe lequel
Celui qui fond au creux de l'estomac comme le caramel de citron pour se diffuser, en gestation, plante rouille mono-cellule reproduction infinité
Un manque de tu
Un manque originel, atomique, premier
indéterminé
Un manque d'outre-tombe qui n'a pas dit son dernier mot
qui survivra aux ultimes souvenirs
à la guerre des hommes

Langoureux /bouches /baise /aspire /substance
Manquent des atomes dans mon ventre depuis toi
Manquent des atomes dans mon poumon des atomes dans mon cul

Mes cellules me souffrent le fantôme d'un ventre plein,
la famine d'atomes orphelins,
la plus-reconnaissance des glandes folles, des hormones égarées, des colmatages de masse,
les ténias-hérissons veineux qui se dandinent le long des bras nus,
les hérissons mille fois vomis, régurgités, sphinx encagés.

Mes cellules me dinguent les synapses moites, les réseaux bouchés.
Les tempes broyées pincées par les doigts gelures des rats esprit 
Le souffle toujours pas sorti sinusite le corps
toujours pas sorti
sinusite
corps

Je ne sais si...     Je ne...

dimanche 27 octobre 2013

Emmuré dans / LA RUE
Espace - quiconque
qui ne le(s) voit plus.
Espace - théâtre de peu
de choses...
Croisement de vies/ Lignes
DE FUITE

Bien sur que si, j'ai un domicile - fixe - Il est là, devant toi, sous ta chaussure

Entends
Les pas qui gloussent la
boue la flaque la pluie
- la mouille -
de toutes ces belles propres belles propres belles
aux jupes courtes
propres parfum tout neuf,
grillagent ta figure animale occie de crasse, ta figure de non-humain et qui ne le fut, ton tas informe et multiforme dans les déchets de leurs LOGER, sur leur bitume occi de crasse , dans la pollution de leur confortable LOGER VIVRE.

[ jamais existé autrement que comme un rampant au sol de leurs
aux crochets de leurs
aux griffes de leurs
jamais... ]

Quelque fois je me souviens d'avant, au coin du feu, quand on riait, quand on consommait la télé sur la peau de l'ours.
                                                                                        la fumée ronde des marmites inox
                                                                                           Et tes yeux, aussi, tes yeux qui
                                                                                                                     m'aimaient,
                                                                                                                  Le sifflement
Si tu es là c'est que tu le mérites                                        dans le trou mince de la soupape
Prison       du ciel aveugle                                                                                Chaude et humide comme
Langue fourbe des groupes qui se font en s'opposant                     l'intérieur de ton ventre
Langue chargée, champignonneuse qui pousse                                              Ta colère...
ce virus qui sent déjà la
mort                                           à plein poumon.

Le jour est noir ou rouge/ La nuit
sombre dans la glacitude  d'un              couteau planqué dans ton jean
lame froide comme leurs bittes DEBOUT
froide comme la mort qui gagne /    toujours
qui
gagne
chaque
jour
avec un peu plus de froid dans tes os dans ton dedans dans tes os dans ton...
La mort qui a
déjà gagné... Tu ne joues plus
              Le jour est noir ou rouge/ la nuit
Sombre dans la...



Bien sur que si, j'ai un domicile - fixe - Il est là, devant toi, sous ta chaussure
Le mur la pluie passoire                                                La gare
Le mur/ passoire
LE MUR

Les pas-sans indifférence
ESPACE PUBLIC PRISON BARREAUX

(on se demande pourquoi ils ne vont pas travailler, tout simplement!)


Lorsque je les vois, parfois, je repense à elle, à nos étreintes, à ses petits seins pointus et durs comme une edelweis qui perce à peine la poudreuse, à son rire... Chaud et rond comme un bon whisky, son rire . Lorsque je les vois, avec leurs jupes qui diffusent leurs odeurs femelles...
Femelles

Talons aiguilles belles propres belles propres belles. Les talons claquent sur les pavés de ton
lit, sur les pavés mouillés
La mouille
des talons qui claquent à coté
de ta joue/ ta bite // molle                                 Pourraient
la transpercer
Aiguilles.........mais pas!!!!

                                                                      (Intouchable, trop sale! )



Ma main à présent n'existe plus. Plus en tant que main. Elle est juste l'assemblage de doigts glacés à l'azote, plus ou moins bien accrochés, qui vont bientôt se briser  ne plus toucher ni toi ni elles, mille éclats de doigts striés par les gerçures du souffle de la bouche d'aération...
Ma main
tendue
Et
qui
ne
respire
pas



Lové ciment / ne le(s )vois plus
les-beaux PROPRES
qui
gardent
leur
argent
surtout le gros, mince, plié dans la poche
Gagné/  La sueur de leur front                                                   à coté du chauffage



Belle propre talon
jupe MOUILLE. Pavés de
mon lit. // Qui claquent.
Gare. Porte. Escaliers de...        ici.
J’aménage dans les murs du                                                  Quiconque - espace
                                                                                            BITUME PISSE DE CHIEN
                                                                                            PISSE DE MOI

("Les clochards qui pissent et caguent sur le trottoir (si si je l'ai vu de mes propres yeux)" )


Là où personne ne vient visiter
Le seuil
                                                                                             (Le seul)
Là où il meure.
Sans la main de sa fille.
[La main.]

mercredi 23 octobre 2013

Craquement/ les lames
Craque-plancher-bois
Car leur lourdeur
est bien trop/ coupe
bien trop/danse
trop /
lour-de

Pieds-éclats, la brisure du                                 Donne-moi ta
sol sous les                                                         MAIN
pas...                                                                    Enfant
brisure du                                                            Rom/
monde piétiné
par...                                                                     (de nous)

(Mis dehors de l'espace public veut-il dire mis dedans/ reloger?)

Aime-moi comme
ton prochain nous
sommes égaux DEVANT

Nomme-moi comme
ton alter/ nous
sommes égaux EN



ÉJECTE LES PUBLICS DE L'ESPACE pub//
Donne-moi ta
MAIN
Enfant

(De nous)




Et nous savons que ce n'est pas fini...

mercredi 9 octobre 2013

L'aube Rouge.




Buée d'un souffle sur le verre rétinien, souffle chaud au creux d'un encore-matin qui pourrait tout aussi bien ne pas être, ne plus jamais. Brise fraîche qui pique le-nez-le-corps, qui réveille le poumon plus-crasseux, le aimer, le sublime... L'aube douce amante de-toi-de-eux...



Tu limes...
Tu limes, me défonces et me broies.

Je sens les coups violents de ta queue-haine, de ta queue-je-suis-puissant, de ta queue-j'ordonne-et-je-soumets éclater l'intérieur de moi, et tout ce qui existe autour... Tu limes, et j'entrevois ton rictus déformé et ta sueur grasse qui me pollue...
Tu limes...

Je comprimerais bien tes boyaux dans ma main droite, celle dont tu as décidé qu'elle me servirait à écrire les instructions de mes Maîtres, avec laquelle mon devoir conjugal branlerait régulièrement un maton lascif, qui porterait le plateau de tes désirs serviles, qui ferait précisément tous les faires du bien travailler-agir-obéir. Je les écraserais bien en te regardant serpenter verticalement comme un feu follet, en cristallisant dans le reflet de mes pupilles ce que deviendrait ton sourire narquois d'être supérieur, je les serrerais bien en les enroulant, en les rembobinant comme pour ranger un mauvais film.

Tu dégoulines à présent, liquéfié-Narcisse qui mire son a-pouvoir nouveau dans le rétroviseur de sa plus-possession. Les pieds dans la merde de ton ventre, la bouche sang des déshérités, des sans-quelque chose.
Douleur des milles épis de blé sous la serpe du travailleur-aux-mains-rudes-aux-mains-belles-aux-mains-ridées, sous la serpe du petit pois qui porte encore la marque de ta semelle sur la-joue-droite-la-joue-gauche, tendues successivement vers la lumière putride d'un soleil menteur.
Douleur du géant-d'esques, qui grouille de la médiocrité du monde, de l'orgueil du concept dominant lorsque la serpe acérée fauche ses chevilles déjà enfles, écrase sa face dans la boue meuble qu'il t'avait réservée.

Je dédierais bien ma résilience au spectacle de ton trépas, aux lueurs de peur dans les yeux de celui qui donne son dernier souffle, résilience d'un petit pois tuméfié comme tant d'autres, d'une agrégation de traumas, de sentiments d'impuissance sociale, de résignation-silences...
Mais...


Mais même une érection du majeur n'est plus en rien Sodome. L'anus dilaté des mâles dominants est bien trop large pour tes spaghetti-actes, pour tes misérables érections. Des milliers de fists-poings-levés ne chatouilleraient pas même une de ces parois sales, obtiendraient tout au plus un jet minci de chiasse, même pas une éruption. Rien... Car c'est lui qui encule, toujours. Sans gel, juste avec sa chaussure sur ta joue blême... En te susurrant à l'oreille que c'est inévitable, en posant la normalité statistique de la fréquence comme normalité normative. En se posant lui-même comme valeur ultime. Toujours... Et enfonce ses cadres dans ton ventre, ses barres de faire, ses idées. Dans ton ventre et dans le sien. Dans ton ventre et dans les leurs, jusqu'à faire une petite brochette amusante d'asticots s'agitant sur son hameçon luisant, tandis que des liasses de billets de banque lui caressent jouissivement la prostate. Ouvre ta bouche, va, qu'il la remplisse du contenu de ses intestins.

J'ai mal au ventre moi aussi, l'empreinte des cadres m'a déformée, mes pieds et ma bouche puent l'enfer de sa trace, de sa substance, de son viol. Je suis laide parmi les laids, petit pois parmi les petits pois, qu'il a mangés, digérés et chiés... Me voilà le déchet de sa puissance, me voilà le reste de ce qui le nourrit, ce que son corps ne veut pas...

Voilà pourquoi donc je ne parviens à fermer cette putain de main droite sur ses boyaux gras... Je glisse, je glisse... Je glisse depuis son cul. Je glisse. Je glisse au centre de la cuvette polluée, le long des barres HLM-dossier-en attente, sur la rampe de la refonte des administrations nationales pour l'emploi des autres. Certains ont réussi à s'accrocher, les serres plantées dans la céramique de l'ascension et font au passage les croches pattes-syndrome du « dernier arrivé » : Après moi, on ferme les frontières, les portes de la ville, du périurbain, de la qualité environnementale ! On ferme ! Coups-de-pieds-croche-patte... Les sans-papier-lotus n'auront qu'à s'étouffer dans la merde du TOUT. On s'en branle ! Je serai le dernier arabe, la dernière famille dans l'herbe. La dernière acception.

Je glisse sur les cœurs poisons de la normalité, cœurs venins qui s'ébrouent des larmes acides de la misère, des mères courage, des culs de jatte du politique. Qui s'ébrouent...

Et le rêve de tes boyaux gras serrés dans ma main-qui-glisse...

T'es qu'une pute française. Qu'un sale arabe. Qu'un assisté au RSA qui mange dans nos souillures en volant notre orge. Tu n’es Que quelque chose, tu n'es que tes interlocuteurs diminués, leur mépris... Tu es la diminution elle-même. Pas un truc de souche, comme la fasciste blonde zoophile qui nous fit rêver autrefois. Une souche... Tu n'es que…

Et ces nègres devenus gens de couleur, là où Aimée échoua sa négritude...

Même une érection du majeur n'est plus en rien Sodome... Chaque jour les journaux rabâchent ces milliers d'informations qui t'embrouillent, se succèdent, se contredisent, s’amoncellent, se superposent, te demandent de réagir, d'être critique, de savoir, de consommer, de participer, de descendre, de monter, de sortir de chez toi, de crier des fois, mais pas trop fort, de se méfier des pesticides, de l'amiante, du thym qui pousse dans les collines — radioactif from Tchernobyl, et les champignons aussi —, des nanotechnologies dans tes produits quotidiens, des gaz à émission de serre, des puces de contrôle, de la crise, des risques climatiques, des microparticules, du poulet aux hormones, des animaux tarés, des oiseaux qui tombent, des abeilles qui meurent. Des abeilles qui meurent.

Et le manant dans l'isoloir... Le banquier lui a pas parlé, lui, des abeilles, quand le distributeur marchait plus, ni du bio qu'il faut manger, d'ailleurs... Qu'il faut manger... Allez, ce sera Marine-sa-race, juste parce que ça les emmerde, et que ça fait plaisir à mémé. Et que ces branleurs d'en bas le font chier, à taguer des A dans des ronds en fumant des joints.


Comment mobiliser les publics sur les territoires ?
Comment mobiliser les publics sur... ?
Comment mobiliser ?
Comment... ?

Des cris fœtaux remontent de la terre lacérée, des griffures aux fers rouille, du tétanos hurlant. Des criards abandonnés par leur ventre ancien, par un ventre cannibale, une rondeur coagulée... Crissements d'ongles occis, maternité félonne...
Crissements d'ongles occis...
Assassinés, vendus pour deux poignées de riz, de rêve ou de pouvoir, empalés par leurs propres géniteurs sur la baveuse queue tendue du propre et bien pensant, du Monsieur Propre et Bien Pensant, de l'Autre dont la Dame tourne l’œil et gloussaille, de l'Ailleurs qui justifie la fin, qui justifie la faim...
Viens t'assoir sur mes genoux, petit, viens. Viens donc, enfant de putains, n'aie pas peur, viens te coucher dans ma-main-le-berceau-du-monde et téter les larmes tièdes de ta servitude, les larmes mièvres. Sois obéissant, et, si tu lèches bien le suc de ce monde, tu mangeras demain. Agenouille-toi, n'aie pas peur.
Tu mangeras, petit.
Tu mangeras.

L'aube rouge des femmes berbères, coulée-transe des pleureuses d'Égypte, dégouline sur la toile bleuâtre, sur un décor délavé-las. Les enfants qui prennent l'arme, à gauche, ailleurs... Progénitures devenant larmes, l'autre-le-même, le géant noir...
Le Courroux sombre...
Le maïs qu'on croque...

Rêve de gloire de revanche.
Liberté dans le corps meurtri de l'autre, grillage déchiqueté par une horde de chiens affamés, de chiennes de la rébellion. Liberté dans l'anéantissement, dans son corps décomposé, dans le déchirement de sa chair par des dents usées, pourries, sanguines, dans son cri, dans son reflet sur tes pupilles dilatées, dans l'ancien ricanement d'une bouche retorse. Cette bonhomie d’altérité, barreau que la lime ne scie pas, char d'assaut inarrêtable au contact duquel les pierres se dilatent et fanent, le char aux fusils, porté par des millions de petites jambes aveugles, des moutons-légumes-sous-prosac, des pauvres esprits bios, innocents... Petite course aux pieds meurtris par les éclats de leurs verres brisés...

L'aube rouge gravée au cutter dans le décor bleuâtre des souvenirs d'un clitoris non excisé... D'une petite fille frêle qui peine à pisser toutes les mutilations de son clan, qui les pisse en goutte à goutte, prostrée derrière un buisson, la cicatrice offerte à ses épines, la cicatrice offerte à une Europe qui tourne l’œil en sifflant, l'aube rouge de la petite fille qui te regarde, institutrice-sa-maitresse.

L'aube rouge de l'exil nomade par la transformation de la terre en métal, des fausses œuvres humanitaires, du maintient de la masse dans la famine, des guerres psychologiques et assassines, de la mise à genoux des terres étrangères, des peuples étrangers par les portefeuilles bedonnants... Ceux-là mêmes qui éclaboussent avec leurs décomplexes vils les petits esprits bios dans le tramway, qui les contaminent, « toujours les mêmes », « les Suédois », « tous les envahisseurs successifs » ceux qui devraient « rentrer chez eux », qui sont responsables du chômage, de la crise, de l'insécurité, "ces gueux" sans papiers qui transforment « nos » églises en « porcheries humaines »... Ceux-là mêmes... Anthropophages baiseurs de Thaïlande et des putes de tout âge, tout sexe, et toute nationalité, extirpant du sang de l'ailleurs la viande de leur ventre, la bandaison pédophile de leurs arguments pervers...

L'aube rouge du mineur-au-dos-courbé-au-poumon-noir qui a fini son temps et ne nourrira plus sa famille, de l'ouvrier-has-been qualifié ou pas qui vient d'être vomi dans la même cuvette et qui glisse... L'aube rouge du « jeune », qualificatif sans nom, qui n'est plus personne, qui n'est que jeune et qui de fait les terrorise, tous ces Autres, ces adultes de l'exclusion, lorsqu'il se permet l'irrespect de parler un peu, l'aube rouge du sans classe, du citoyen sans-qualité.

La gauche est salvatrice et le Front National n'est pas l’extrême Droite...

Baise-moi encore, doucement et fort, comme ça, avec juste ta petite poignée de graviers enfoncée dans chacun de mes orifices ! Avec ton doigt sel qui fouille dans mes plaies !

Baise-moi, poulpe aux milles-verges, je suis la prostate bourrée des enfants de tes pays, le vagin tuméfié qui reçoit gentiment ton foutre ravageur...

L'aube rouge et sombre du grillage d'une burka.
L'aube rouge des vieux harkis qui fouillent dans la bouche ensanglantée de leurs rejetons pour en extraire l'hameçon, qui fouillent dans la violence des cœurs acides engendrés.

Rêves de gloire de revanche.
La liberté, c'est devenir l'Autre. Recouvrir tous les cris des pleureuses de l'aube rouge qui dégoulinent sur ce décor fade et délavé et te raillent aux oreilles.
Tu te lèveras et les oiseaux englués du pétrole de ta bouche se prosterneront devant ton accomplissement. Les donneurs de leçon répandront ta voix, ceux qui se disent classe moyenne et supérieure apprécieront tes détritus, ton auge, tes vies brisées, tes souillures, tes gamelles, tes œuvres d'art contemporain. Et les moutons-légumes-sous-prosac, aussi, les pauvres esprits bios innocents qui portent le char-gagneur-aux-pieds-ensanglantés. Tu te lèveras, leurs armes ingurgitées, digérées, mêlées à ta chair, tu te lèveras cyborg d'une liberté renouvelée. Et tes actes fouetteront le monde du sac et du ressac d'une mer en furie, d'une claque-mistral d'un bouquet d'épines. Et les ventres autrefois nourriciers te vendront leur chair, t'abandonneront chacune de leurs cellules pour deux poignées de riz ou de rêve de pouvoir, empaleront leurs petits sur ta baveuse queue tendue en soif de revanche, occidentale-en-devenir. Tu seras le Monsieur Propre et Bien Pensant, l'Autre dont la Dame tourne l’œil et gloussaille, l'Ailleurs qui justifie la fin, qui justifie la faim...

Individuelle révolution qui est le tour, le tour du cercle, pour revenir au point zéro... Au point de bascule initial. Au cri primaire, au vouloir, à la morsure, à l'arraché... Aux gencives qui saignent.

Viens t'assoir sur mes genoux, petit, viens. Viens donc, enfant de putains, n'aie pas peur, viens te coucher dans ma-main-le-berceau-du-monde et téter les larmes tièdes de ta servitude, les larmes mièvres. Sois obéissant, et, si tu lèches bien le suc de ce monde, tu mangeras demain. Agenouille-toi, n'aie pas peur.
Tu mangeras, petit.
Tu mangeras.

Je glisse sur ta figure qui change. Qui régénère celui-là même qui subit autrefois le joug de ta serpe rebelle, les fruits mûrs de l'injustice, de ta résilience. Je glisse sur ton haleine de métal, toi, le pauvre enfant-de-putains-assassiné-rêve-de-revanche.. Je glisse... Le roi est mort, vive le roi !

Individuelle révolution qui est le tour, le tour du cercle, pour revenir au point zéro... Au point de bascule initial. Au cri primaire, au vouloir, à la morsure, à l'arraché... Aux gencives qui saignent...

… Le lendemain qu'il a mangé...

Je glisse...

Je glisse.