vendredi 20 janvier 2012

Saison malade

 
La vaisselle têtue se reproduit, capitaliste
Dans la pile minuscule en pierre de Cassis
Qui même n’existe plus… Déjà… Encore...
Sur la gazinière salie, partout dans la cuisine,
Comme un virus impatient que tout en soit empli...

Mousse de polyuréthane, pousse les murs !
Jonche le sol de linge sale, tousse !
Gobe l’air et l’espace, approche nous du vide.
La colocataire apathie réclame objectivation.

Corps hagard, faible faiblesse,
Rendors toi ! Repose tes cellules lasses,
Rampe sur ton pied, en robe de chambre, en chaussettes sales…
Voilà… Ton œil coule déjà, enrhumé…
Baisse tes cloques résignées, méprise le désastre

Saison malade, tenace, à peine encore cyclique
Se régénère  du suc….
De ne plus vouloir,
De ne plus esprit,
De ne plus désir…

Séparer ce qui relève du sujet et de l’objet dans ces espaces clôts (ou pas)  serait, peut-être, un premier  pas vers la libération, comme autre possible potentiellement fabricable…